Formation scientifique
De la curiosité spontanée vers des démarches scientifiques
La formation scientifique se nourrit de la curiosité des élèves face au monde qui les entoure. Ils doivent toutefois apprendre à éviter les conclusions ou les généralisations hâtives : les explications spontanées, les représentations* initiales et les raisonnements intuitifs ne sont pas toujours exacts. Certains élèves ont, par exemple, tendance à associer le mouvement à la notion de vivant : « c’est vivant parce que ça bouge ». Il s’agit de le vérifier de façon scientifique. Ils apprennent à le faire au travers de démarches variées, sur différents contenus et avec différents moyens d’investigation : des expériences, des observations, de la recherche documentaire, des rencontres de personnes ressources, etc. Ces dé[1]marches nécessitent de la précision et de la rigueur dans le raisonnement, dans le choix des modalités d’investigation, dans les expérimentations, dans les verbalisations, dans les traces établies à partir des constats des élèves, etc. Le schéma ci-après présente les grandes composantes de cette démarche. Ensuite, chaque partie de la démarche scientifique est présentée par le biais de balises méthodologiques et illustrée par deux exemples sur la notion d’ombre*. Une démarche scientifique complète n’est pas possible sur chaque apprentissage du programme. Toutefois, il est nécessaire de la développer à plusieurs reprises chaque année afin d’en découvrir les différentes facettes. Par ailleurs, même si une démarche complète n’est pas menée à chaque fois, il importe de partir d’un questionnement et d’éviter de tomber dans le « faire pour faire » ou dans les expérimentations « spectacle de magie » qui n’amènent aucune explication, ne répondent pas à une question et ne sont donc pas réellement de la science.
Une première approche de certains concepts scientifiques
La formation scientifique amène aussi les élèves à une première approche de certains concepts scientifiques. Bien entendu, ces notions seront encore abordées en primaire et en secondaire afin d’y apporter nuances et précisions. L’environnement* direct, dans et hors de la classe, offre cependant déjà une multitude d’occasions pour entamer ces apprentissages
Une démarche
Pour amener le questionnement, l’enseignant veille à…
- Favoriser l’émergence et garder des traces individuelles et collectives des représentations des élèves pour pouvoir disposer d’une base à l’émergence d’un questionnement, y revenir plus tard dans la démarche et les faire évoluer.
- Favoriser l’émergence, sélectionner ou suggérer une ou plusieurs questions de recherche en confrontant les observations, les situations vécues et les représentations des élèves.
- Favoriser l’émergence d’hypothèses explicatives par les élèves sur la base de la confrontation des représentations pour tenter de répondre aux questions posées.
Pour mettre en œuvre les moyens permettant de répondre aux questions,
l’enseignant veille à…
- Faire émerger des moyens de recherche sur la base de la question posée. Les élèves ont besoin de support à la réflexion afin de guider leurs propositions de moyens de recherche. Il s’agit d’identifier comment répondre à la question posée. Avec quels moyens ?
En passant par quelles étapes ? Avec quel matériel ? Les propositions sont choisies avec l’aide de l’enseignant en prenant en considération les critères de pertinence et de faisabilité.
• Guider l’élève dans la recherche : le guidage va varier selon le type de recherche mis en œuvre (consultation de personnes-ressources, livres documentaires, expériences…). Il permet aux élèves de verbaliser leurs observations, leur questionnement, leur démarche.
Pour aller plus loin
Un ensemble d’indications méthodologiques liées aux différentes étapes de la démarche sont proposées dans le programme, en introduction de la discipline.
Pour télécharger le document via l’Extranet du Segec : cliquez ici
Source des informations contenues dans cette page : Programme de l’école maternelle, Volume 3, 2020